D'après Strabon les Osques, les Tyrrhéniens, les Pélasges et enfin les Samnites s'y installèrent successivement. Vers la fin du VIe siècle av. J.-C. Herculanum subit l'influence de Cume et de Néapolis, cités grecques, et, comme d'autres villes de la Campanie, tomba entre les mains des Samnites à la fin du Ve siècle av. J.-C. A l'époque de la guerre sociale, elle prit parti contre Rome et en 89 av. J-C. Titus Didius, légat de Sylla, s'en empara. Elle devint un municipe romain. Bientôt Herculanum se transforma en lieu de villégiature pour les patriciens romains attirés par la beauté du site et le voisinage de Néapolis, centre culturel actif.
Sur le plan économique Herculanum n'a jamais été une ville agricole et marchande, comme le fut Pompéi. Pour-tant le niveau de vie de ses habitants était élevé comme le prouve la richesse des décorations de ses maisons et le grand nombre de statues qui s'y trouvaient.
Un
tremblement de terre la ravagea en 62 ap. J.-C. En l'an
79, à la suite de l'éruption du Vésuve, un torrent de boue la submergea entièrement. Une fois solidité, il prit l'aspect d'une muraille de tuf de 12 à 18 mètres de haut. Les fouilles se sont donc déroulées dans des conditions difficiles mais, contrairement à ce qui s'était produit à Pompéi, ensevelie sous une pluie de cendre et de pierres, ici tout ce qui était périssable comme le bois, les étoffes et les denrées alimentaires, est resté dans un bon état de conservation. Herculanum nous fournit des témoignages irremplaçables à ce sujet.